Congrès QDS : appel à une plus grande accessibilité des thérapies alternatives pour gérer la douleur
Dans le cadre du congrès Questions de substance qui se tient du 13 au 15 novembre, à Calgary, la Coalition pour une gestion sûre et efficace de la douleur a déposé un rapport provisoire recommandant aux gouvernements provinciaux et fédéral d'inclure les thérapies alternatives dans la couverture des régimes d'assurance maladie publics. L'étude souligne le besoin de rendre plus accessibles la psychothérapie, la physiothérapie, l'ergothérapie et les soins chiropratiques. La coalition inclut 10 membres, dont le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances, l'Association des infirmières et infirmiers du Canada, l'Association canadienne de physiothérapie, l'Association canadienne des ergothérapeutes, l'Association chiropratique canadienne et la Société canadienne de psychologie.
Selon Michael Heitshu, président de la coalition et directeur des Affaires publiques à l'Association chiropratique canadienne, le manque de solutions de rechange abordables au soulagement de la douleur explique en partie le recours excessif aux opioïdes et la hausse du nombre de personnes dépendantes à ces substances au pays. Pour rappel, le Canada se situe au deuxième rang en matière de consommation d'opioïdes dans le monde. En 2016, 19 millions de prescriptions pour des opioïdes ont été rédigées et 2458 décès liés aux opioïdes ont été recensés en 2016 au pays. Les douleurs au dos, l'arthrite et les douleurs chroniques génèrent un nombre élevé de prescription d'opioïdes, malgré l'efficacité réduite de ces médicaments pour traiter ces conditions et le risque important de dépendance. «Un pourcentage étonnamment élevé de personnes qui basculent dans la dépendance ont pourtant reçu une prescription légitime et ont suivi l'avis de leur médecins. Nous savons maintenant que le risque de dépendance peut apparaître dans les trois à cinq jours suivant une première prescription d'opioïdes», souligne monsieur Heitshu. «Il est temps que les médecins déposent leurs carnets d'ordonnance en ce qui concerne les opioïdes. La prescription d'opioïdes devrait être en dernier recours», martèle-t-il (référence : entrevue avec The Canadian Press, publiée dans le Toronto Star, le 14 novembre 2017).
https://www.pressreader.com/canada/toronto-star/20171114/281638190492661