Une coalition réclame la distribution de naloxone dans les SIS et la prolongation des heures d'ouvertures de ceux-ci
Un article publié dans The Montreal Gazette le 18 octobre 2017 résume bien les demandes d'une coalition de groupes communautaires, d'intervenants et d'usagers en matière de prévention de surdoses auprès du gouvernement du Québec et de la Ville de Montréal. La coalition fait valoir que, à Montréal, 75 % des usagers se tournent vers les services d'injection supervisée (SIS) et les centres d'échange de seringues pour obtenir du matériel d'injection sécuritaire. Ceux-ci devraient donc pouvoir y obtenir aussi de la naloxone. Bien que Québec ait annoncé à la mi-septembre l'accès gratuit à la naloxone dans toutes les pharmacies et que les premiers répondants, incluant les policiers, seront dorénavant outillés de trousses de naloxone et pourront administrer l'antidote, des groupes comme l'Association québécoise des personnes utilisatrices de drogues (AQPSUD) insistent qu'il est urgent d'éliminer «les barrières systémiques à la prévention de surdoses à Montréal». La coalition réclame aussi de meilleurs traitements pour les usagers; la prolongation des heures d'ouverture des S.I.S.; un financement accru pour les programmes de traitement assisté par la médication, pour lesquels il y a actuellement des listes d'attente; et des test-kits pour permettre aux usagers de tester les substances avant de les consommer.
Dans le même article, le journaliste Charlie Fidelman rappelle que, l'an dernier, aux États-Unis, 60 000 personnes sont décédées d'une surdose de fentanyl. Le Canada a recensé 2800 cas pendant la même période. Cette année, à Montréal, entre le 18 août et le 16 octobre, 60 personnes ont vécu une surdose; 41 de ces cas sont survenus dans le Centre-Sud du centre-ville.
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