Troubles liés à l'usage des opioïdes

Dépendance

4. Suis-je obligé de suivre une psychothérapie si je suis admis au Cran?

Non. L’intervenant psychosocial dans l’équipe traitante est là pour offrir un soutien non obligatoire autant pour vous aider à faire face à des difficultés psychologiques qu’à vous accompagner dans vos démarches concernant l’aide au logement, les banques alimentaires, l’aide sociale, la déclaration d’impôts, ainsi qu’auprès de la Cour, de la Régie de l’assurance maladie du Québec, etc. 

Vous serez amené à rencontrer votre intervenant de temps en temps, pour maintenir le contact, sans que cela ne devienne pour autant une psychothérapie.

1. Combien de temps dois-je attendre pour obtenir un traitement à la méthadone ou buprénorphine?

Plus vite l’inscription sera complétée, plus vite votre nom sera mis sur la liste d’attente. Il faut prévoir un délai d’attente d’environ quatre à six semaines. Afin d’augmenter vos chances d’accéder à un traitement rapidement, nous vous recommandons aussi de faire des demandes ailleurs : à l’Hôpital Saint-Luc (CHUM), à la clinique Herzl de l’Hôpital général juif ou au centre de réadaptation en dépendance (CRD) de votre région. 

4. Je suis médecin de famille et je veux savoir si on peut prescrire des médicaments opioïdes pour soulager la douleur à une personne qui est actuellement en traitement à la méthadone.

Oui, dans le cas d’une douleur aiguë, par exemple, une douleur post-opératoire, une fracture ou une extraction dentaire. Il faut souvent prescrire à l’usager qui est en traitement à la méthadone une dose d’antidouleur à base d’opioïde plus élevée qu’à l’habitude parce que la tolérance est accrue et que la douleur ne sera peut-être pas soulagée par une dose habituelle. Il faudra ensuite planifier un décroissant de dose pour l’opioïde choisi, afin d’éviter le sevrage.

3. Je suis en traitement à la méthadone et je veux transférer à la buprénorphine, mais j’ai peur parce j’ai entendu dire que si j’ai un accident comme une fracture, la buprénorphine rendra les antidouleurs inefficaces.

Si le dosage de la buprénorphine est inférieur à 8mg, il est possible de soulager la douleur efficacement au moyen de médicaments opioïdes. 

À un dosage plus élevé, les propriétés de la buprénorphine empêchent effectivement les autres opioïdes de jouer pleinement leur rôle dans le soulagement de la douleur. On doit alors cesser temporairement la prise de buprénorphine. Il est recommandé de prévoir une médication à courte durée d’action qui compense pour la buprénorphine, tout en soulageant la douleur. 

2. Je viens tout juste de débuter mon traitement et je dois quitter dans six mois pour l’Ouest canadien. Je vais y séjourner pendant trois mois, dans un endroit éloigné des grands centres urbains. Quelles sont mes alternatives?

Il est important de bien comprendre que le traitement de la dépendance aux opioïdes comporte plusieurs contraintes, dont celle de la gestion de la médication. Les lignes directrices du Collège des médecins du Québec n’autorisent pas plus qu’un mois de doses non supervisées pour les patients stables. Un changement de pharmacie est possible dans la mesure où la nouvelle pharmacie dispense la médication et accepte les prescriptions rédigées au Québec. En dernier recours, un sevrage de la médication peut être entrepris.

1. Je suis pharmacien de la communauté. Il est lundi et je vous appelle parce que samedi, Monsieur X s’est présenté à la pharmacie après avoir manqué ses doses au comptoir quatre jours d’affilée. Il a dit qu’il n’en avait pas manqué parce qu’il en avait d

Oui. Un pharmacien ne devrait pas servir de buprénorphine après trois doses manquées, même si le patient affirme avoir pris sa propre médication. Même chose pour la méthadone. Il est important de référer le patient à son équipe traitante, qui devra le réévaluer avant de redémarrer la prescription. La dose sera à la baisse, par mesure de sécurité. L’équipe vérifiera aussi la question des doses accumulées.

4. Je suis médecin de famille et j’ai un patient en traitement à la méthadone depuis cinq ans. Il souffre d’un trouble d’anxiété généralisée pour lequel il refuse toute médication. Au début, mon patient a réussi à diminuer de manière importante sa consomm

Certains usagers éprouvent de la difficulté à arrêter de consommer, malgré le traitement à la méthadone prescrit. Il devient alors important de travailler en collaboration avec d’autres professionnels pour optimiser le traitement de la dépendance. Cet usager bénéficierait d’un suivi psychosocial et de soins d’acupuncture pour apprendre à gérer son anxiété. Il peut s’adresser au Cran pour recevoir ces services, à son CLSC pour du soutien psychologique ou à une clinique d’acupuncture privée pour ces soins.

3. Je suis médecin de famille. Un usager me demande d’augmenter sa dose de méthadone : il se plaint qu’elle ne lui dure pas 24 heures. Pourtant, au moment de la consultation, il ne semblait pas en sevrage. Quand je suis allé à sa rencontre dans la salle d

Vérifiez l’heure de la prise de médication et déterminez s’il s’agit de l’une ou l’autre des situations suivantes :

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